En matière de sous-vêtements, les exigences des sportives ont évolué
Active depuis 20 ans dans le sous-vêtement de sport via sa filiale Z Sport, l’entreprise française Médical Z tente de proposer des produits qui collent le plus possible aux besoins des sportives en terme de maintien mammaire. Échange avec son PDG, Yann Zagamé.
PMI familiale implantée en Touraine, à Saint-Avertin, Médical Z fête cette année ses quarante ans d’existence. Après avoir débuté dans le domaine de la fabrication de vêtements de compression pour grand·e·s brûlé·e·s, l’entreprise a fondé en 2000 sa filiale, Z Sport, axée sur les soutien-gorges sportifs. Tandis que la pratique sportive des femmes a augmenté au fil des décennies, comme le nombre d’acteurs sur le marché, Z Sport affirme avoir multiplié ses gammes et diversifié les tailles et couleurs proposées.
S’assurer que le sous-vêtement correspond aux besoins
« Les sportives font du sport depuis quelques décennies et ont toujours eu besoin d’un support mammaire adapté, remarque le président directeur-général de Médical Z, installé aux États-Unis, où l’entreprise est également implantée depuis 1989. Mais jusqu’au milieu des années 80, elles bloquaient leurs seins et donc leur cage thoracique pendant la pratique. Leurs besoins ont toujours été là, mais leurs exigences ont évolué. Et maintenant qu’elles ont une vraie activité physique, elles vont investir dans un soutien-gorge ou une brassière. » Le credo qu’affiche Z Sport est de proposer des produits qui maintiennent le sein et évitent le phénomène rebond, mais sans appuyer sur la poitrine, qui est très sensible.
« Nos matières premières viennent d’Allemagne, pour s’assurer d’avoir des produits durables, promet le successeur d’André Zagamé, père et fondateur de l’entreprise. Nous utilisons les mêmes matériaux que pour les grand·e·s brûlé·e·s. » En sport, le soutien-gorge ne doit pas favoriser les frottements et donc les irritations. Z Sport promet aussi des matières respirantes pour une gêne liée à la transpiration. « Il faut aussi vérifier que le rapport entre maintien et facilité d’enfilage et de retrait est le meilleur possible. » Aujourd’hui, l’entreprise dit veiller à proposer une large gamme de produits, avec différents maintiens. « Nous avons des soutien-gorges et des brassières avec un maintien moyen, pour une sportive à la taille de poitrine de 85 ou 90 B, ou avec un maintien plus appuyé, pour une sportive qui a du 110 B ou du 110 E. »
Davantage d’esthétique dans les modèles
Une fois le produit conçu, Z Sport fait tester les modèles par un pool de sportives présentes dans la région d’origine de l’entreprise, en Touraine. Des jeunes sportives du réseau personnel des collaborateurs, et sollicitées via le bouche à oreille. « L’avantage, c’est qu’elles peuvent représenter plusieurs morphotypes. Les sportives vont recevoir les produits et remplir une fiche d’évaluation avec 20 critères, comme la facilité à mettre le produit, la qualité du maintien… Et nous faisons un suivi tous les mois. »
Désormais, une nouvelle requête, moins technique, mais tout aussi importante, apparaît également chez les pratiquantes. « Pendant longtemps, elles cherchaient à ce que leur soutien-gorge soit discret, à ce qu’il ne se voit pas ! Mais maintenant, de plus en plus de sportives voient le soutien-gorge comme un accessoire. » Z Sport tente donc de coller aux exigences de celles qui s’exercent uniquement en brassière. « On essaye d’ajouter de la couleur. Le soutien-gorge de sport, aujourd’hui, il doit aussi être joli ! »
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