À la rencontre des sportives

« Flo », portrait d’une Florence Arthaud combattante entre lumière et ombre

La Redaction
21.05.2023

« Je voulais faire le portrait d’une femme libre, qui est allée au bout de ses rêves »: « Flo », le biopic de Géraldine Danon sur Florence Arthaud, a jeté l’encre vendredi au Festival de Cannes, et livré l’image d’une combattante dans un milieu traditionnellement masculin.

Un film en hommage à Florence Arthaud. « C’est avant tout un portrait de femme, qui se trouve être une voileuse, mais c’est d’abord une femme dans toute sa complexité, avec ses fragilités, comme en ont souvent les grands
champions », explique à l’AFP la cinéaste, dont c’est le premier long-métrage après plusieurs documentaires sur la mer. Amie de longue date de la navigatrice, seule femme à avoir remporté la Route du rhum à ce jour, Géraldine Danon a mis ce projet en route après la lecture du livre « La mer et au-delà » de Yann Quefélec, sorti en 2020.

 

Retour sur le long parcours de Florence Arthaud

Le film, qui sortira en salles en novembre, raconte l’histoire de « Flo », « la petite fiancée de l’Atlantique », de ses jeunes années jusqu’aux dernières, entre sa volonté de fer pour pouvoir prendre part à des courses au large et ses relations parfois compliquées avec son père ou les hommes qu’elle croise, sans oublier ses excès, parfois alcoolisés. « Sa vie est sensationnelle mais il n’y a pas de sensationnalisme. (…) Elle était très lumineuse, j’ai voulu garder cette lumière tout du long, tout en m’intéressant à ses démons, à ce qui la rendait triste, à ses brisures », raconte la réalisatrice.

Ce biopic est précédé d’un message prévenant qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, une manière de pouvoir parfois romancer le vécu de la navigatrice, décédée en 2015 dans un accident d’hélicoptère en Argentine, lors d’un tournage pour une émission télévisée, à l’âge de 57 ans. A l’écran, Stéphane Caillard, actrice vue dans la série « Marseille » de Netflix, tient le rôle-titre et la ressemblance avec son modèle est saisissante.

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Un référé rejeté contre le film

Elle partage notamment l’affiche avec Alexis Michalik, plus vrai que nature dans la peau du loup de mer, Olivier de Kersauzon. La projection du film a été précédée il y a quelques semaines d’un épisode judiciaire, lorsque la fille de Florence Arthaud a tenté d’obtenir en référé une copie du scénario, craignant que ce long-métrage ne donne « une mauvaise image de sa mère ». Sa demande a été rejetée. « C’est ma vision de Florence Arthaud. Quelqu’un de sa famille aura une autre vision. (Cette démarche) m’a assez peinée », souligne Géraldine Danon. « La meilleure des réponses, c’est le film. Il faut aller voir le film pour se rendre compte que c’est un hommage à Florence Arthaud, sans volonté de nuire », poursuit-elle. Le film est programmé au cinéma de la plage, où sont installés des transats pour les spectateurs, à la nuit tombée. 

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Les Sportives avec @Agence France-Presse

La Redaction
21.05.2023

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