Gaelle Frizon de Lamotte : « La routine sportive d’une femme est trop souvent cassée »
Gaëlle Frizon de Lamotte est la Fondatrice d’Oly Be, l’application leader de cours de yoga en ligne et en salle. Cette entrepreneure sportive compte bien rendre le yoga accessible au plus grand nombre, quels que soient les changements d’habitudes. Rencontre.
Avant de fonder Oly Be, Gaëlle Frizon de Lamotte travaillait chez Philips aux Pays Bas puis en France. « En 10 ans j’ai fait pas mal de jobs différents au sein de la structure. J’étais une intraprenariat. Je pensais que fonder ma boite ce n’était pas du tout pour moi. Le fait de monter ces projets en interne à l’entreprise m’a sortie de ma zone de confort. J’ai trouvé ça cool de travailler sur plusieurs projets différents. Je faisais surtout du marketing. »
Et puis un déclic. « Autour de moi je n’avais pas d’entrepreneur. J’ai donc commencé à me renseigner. Une copine m’a emmenée au club des entrepreneurs d’HEC et les échanges que j’ai eus étaient tellement stimulants. Je me suis rendu compte que jamais je n’aurais pu me sentir plus vivante dans mon travail. Donc j’ai décidé de me lancer. »
Le yoga correspondait à un marché à 80 milliards d’euros.
Le yoga entre copains, devenue une aventure entrepreneuriale
Gaëlle Frizon de Lamotte a donc eu l’envie d’entreprendre sans véritablement savoir vers quoi se diriger. C’est en pratiquant le yoga en loisir avec un groupe d’amis restreint que l’idée lui est venue malgré les aprioris : « Je m’étais dit le yoga c’est bobo et un truc de copains. Puis en creusant j’ai cassé mes idées préconçues et j’ai découvert que le yoga correspondait à un marché à 80 milliards. Je suis donc partie sur l’idée d’Oly Be avec objectif de mise en relation de personnes qui veulent faire du yoga. »
Confrontée aux réalités de l’entreprenariat mais motivée par les convictions de surpasser les freins à la pratique sportive régulière, la jeune femme de 43 ans décide d’aller plus loin dans son projet. « Je me souviens qu’après un an d’existence, on s’est dit que ça sera bien de réunir notre communauté. C’est comme ça qu’on a créé un cours dans une salle qui sorte du schéma chez les voisins. C’est un système où on loue des salles avec des cours plus accessibles en matière de prix. Et finalement avec cette évolution, mon projet était même incubé par Le Tremplin et Willa. C’est qu’il y avait du potentiel. »
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Un changement de cap pour Oly Be dû au confinement
En 2020, dans le contexte du confinement dû à la crise sanitaire du COVID 19, les individus ont foncièrement changé leur manière de consommer le sport. Un changement de stratégie pour Gaëlle, qu’elle a saisi comme une opportunité : « Avec le confinement nous sommes passés Online. Les habitudes des gens ont vraiment beaucoup bougé et continuent à bouger. Le télétravail est moins normé qu’avant. C’est un système Ybride. Car nous n’avons pas vraiment eu le choix, les gens n’avaient pas le choix non plus finalement. Même à titre personnel je n’avais jamais fait de yoga en ligne et pourtant aujourd’hui c’est un bon complément avec ma pratique en studio. C’est ainsi que je me suis rendu compte qu’avec ou sans pandémie, la routine sportive d’une femme est trop souvent cassée. »
À l’origine, la jeune pousse proposait des cours de yoga en salle dans les grandes villes de France, soit environ 12 000 cours chaque mois dans 120 lieux. Désormais, après 6 ans d’existence et une vingtaine de salarié·e·s, elle propose une centaine de cours par semaine en visioconférence, qui permettent d’accueillir beaucoup plus de participant·e·s. Permettre de continuer à progresser et d’évoluer dans sa pratique sportive, telle est la promesse d’Oly Be. D’ici quelques années, l’ambition est de tendre sur le bien-être mental.
Propos recueillis par Aurélie Bresson
Crédit Photos : Oly Be
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