Greta Richioud a 12 ans ce jour-là. La brunette, fille d’un amateur de vélo avec qui elle va parfois rouler, se prépare à vivre sa première compétition, catégorie minime. « Il ne faisait pas beau, se remémore la cycliste. Il pleuvait. Quand j’ai rejoint la fin de la course, j’étais toute seule sur la ligne d’arrivée…J’étais la dernière. Ils avaient tout remballé. J’étais vraiment déçue, ça a été un gros coup au moral. Mes débuts ont vraiment été chaotiques. » Mais c’est bien la dernière fois qu’un vélo faisait défaut à Greta Richioud. Deux ans plus tard, l’Ardéchoise remportait sa première course nationale chez les cadettes. Pour enchaîner par la suite les sélections en Equipe de France.
Une place au haut-niveau
Aujourd’hui âgée de 22 ans, la sportive se fait une place dans le très haut niveau. « Je suis fière d’être là où j’en suis, dans une équipe comme celle de FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope, de classe mondiale. Voir l’évolution du cyclisme féminin est une vraie fierté. Il y a quatre ans, il n’y avait pas tout ça. Maintenant il y a des sportives qui arrivent de l’étranger. Les conditions s’améliorent », analyse la championne d’Europe sur route juniors, titre qu’elle avait décroché en 2013. Arrivée sur la pointe des pieds dans l’équipe FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope, il y a trois saisons, la sportive a trouvé sa place au sein du collectif, tout en conservant son humilité. « La première année, j’étais très intimidée d’être avec des filles qui ont vraiment des noms dans le monde du vélo. Maintenant, je les connais, je me suis intégrée. Mais je sais que je suis encore jeune. Les meilleures ont entre 26 et 29 ans. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à prouver. »
« Parfois j’ai des périodes de doute où je n’ose pas assez…»
A elle-même d’abord. Mais aussi à ses coéquipières qu’elle veut porter jusqu’aux sommets, avec son âme de mousquetaire. « On a tendance à dire que le vélo est un sport individuel alors que c’est très collectif. On est six à porter le même maillot avec une leader. Les cinq autres sont là pour l’emmener le plus loin possible. On se sacrifie toutes pour une seule personne. C’est une pour toutes, toutes pour une. »
Impliquée à 300%
Alors la jeune fille se donne à 300% pour son groupe, pour s’améliorer sur l’un de ses points faibles : le manque de confiance en elle. « Parfois j’ai des périodes de doute où je n’ose pas assez…». Greta Richioud cravache également pour être performante dans les différents aspects de sa vie. En dernière année de licence, Greta Richioud conjugue la quinzaine d’heures hebdomadaires de cyclisme avec ses études. « Ce n’est pas toujours évident parce que je n’ai pas aménagé mon emploi du temps. Je fais tout comme les autres étudiants. De septembre à avril, je suis prise entre les cours et le vélo. Donc j’ai de nombreuses absences durant la saison, de janvier à mars… ».
Cette année, la sportive, qui peint lors de ses temps libres à en décorer tout l’intérieur de la maison familiale, veut aider ses leaders à remporter un maximum de titres. Et le conjuguer avec ses objectifs individuels en décrochant une place au championnat de France et au championnat d’Europe Espoirs.
* Traduction FR : by = par
Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportiveet faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants.
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