Harmonie Mutuelle semi de Paris : Hélène, la course dans la peau et dans les détails
« En courant, je dépense mon surplus d’énergie et je m’amuse »
Hélène a prévu de courir pour la première fois la distance de 21,1 kilomètres à l’occasion de l’Harmonie mutuelle Semi de Paris, le 5 septembre. L’étudiante en troisième année de médecine est loin d’être une novice, puisqu’elle court régulièrement depuis six ans. Et dispose de plusieurs atouts pour atteindre son objectif : de l’envie et un programme d’entraînement millimétré.
Hélène aime la voile. Mais quand on habite à Paris, la pratique de ce sport est quelque peu compliquée. Alors elle s’essaye tour à tour au tennis, à la boxe, à la gymnastique, sans jamais être pleinement convaincue. C’est alors qu’arrive la course, en 2015. L’objectif d’Hélène est avant tout de se défouler après les journées de cours au lycée. « Il n’y avait aucune recherche de performance à l’époque », se souvient-elle. « Je faisais juste le tour du pâté de maison. » La jeune femme se prend vite au jeu, commence à enregistrer ses performances et à suivre des athlètes sur les réseaux sociaux. Trois ans plus tard, elle se sent prête pour l’Adidas 10k de Paris. L’objectif ambitieux de courir les 10 kilomètres en moins d’une heure n’est pas rempli mais l’essentiel est atteint puisque la Parisienne s’éclate. « J’ai adoré l’ambiance, l’émulation du moment, sentir mes capacités dédoublées grâce au monde autour de moi », raconte Hélène. « C’est génial de partager ce moment avec d’autres personnes et on se sent fière quand on récupère sa médaille. » Elle est malheureusement vite contrainte de délaisser les entraînements et d’abandonner sa participation à l’édition suivante, emploi du temps d’une étudiante en première année de médecine oblige.
Strava-noviste
La parenthèse dure un an. « En reprenant, je me suis rendue compte à quel point la course était importante dans ma vie », poursuit-elle. « Pour les sensations, mais aussi parce que courir me permet de canaliser pas mal d’énergie et d’éliminer une partie du stress, notamment en période de révisions. » Confinée l’an dernier en Normandie, la parisienne met à profit son cadre champêtre pour repenser sa pratique de fond en comble. Avec l’objectif de progresser et de se dépasser. En plus de la fréquence de ses sorties, Hélène augmente petit à petit sa vitesse et les distances parcourues, avec un maximum à 17 kilomètres… plus très loin du total à parcourir lors de l’Harmonie mutuelle Semi de Paris du 5 septembre. En solitaire et en musique, elle va aussi plus loin dans la planification de ses entraînements et dans l’analyse de ses courses passées. Sens du vent, température, vitesse moyenne kilomètre par kilomètre, la sportive de vingt ans scrute ses performances dans les moindres détails.
« Exutoire émotionnel »
« J’ai progressé assez vite ces derniers temps », explique-t-elle, avec en vue l’idée d’atteindre cet été 15 kilomètres en rythme de croisière. La connaissance de la médecine l’aide aussi dans sa pratique, pour comprendre et réagir au mieux aux signaux que son corps lui envoie : douleurs musculaires ou crampes au ventre, par exemple. « La course m’aide à me sentir en meilleure santé », résume Hélène. « Quelle que soit la distance parcourue, il y a un côté psychologique qui fait qu’après je me sens bien dans mes baskets. C’est un exutoire émotionnel, je dépense mon surplus d’énergie et je m’amuse à travers des petits objectifs ou défis que je me fixe, tout en découvrant des endroits chouettes. » La sportive ne s’en cache pas, elle a l’esprit de compétition. « Mais je m’en méfie car il me pousse souvent à viser trop haut », sourit-elle. « Mon premier objectif sera donc de finir la course, de préférence en bon état, et bien sûr de m’amuser. »
Cet article s’inscrit dans une série de 10 portraits de femmes qui prendront le départ pour l’Harmonie Mutuelle Semi de Paris.
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