Harmonie Mutuelle Semi de Paris : Sara, la course utile au corps et à l’esprit
« Au-delà du plaisir de la dépense physique, du besoin de bouger, la pratique de la course stimule chez moi des fonctions presque méditatives ».
Sara a rendez-vous le 5 septembre avec son premier semi-marathon depuis son accouchement, il y a un peu moins d’un an. Elle espère boucler l’Harmonie mutuelle Semi de Paris en moins de deux heures grâce à un entraînement assidu qui fait fonctionner autant ses jambes que sa tête.
Sara commence à courir à la fin de son adolescence, en 2001, entrainée par une copine d’université qui pratiquait le triathlon. « C’était plutôt l’équitation mon sport, moi je ne courrais pas. Ça me rappelait les mauvais souvenirs du collège et du lycée, je n’aimais pas ça », se souvient-elle. Résultat, elle arrête au bout de quelques foulées, essoufflée. Piquée au vif, Sara prend cette défaite cuisante comme un défi et programme immédiatement une deuxième session. « Je me suis accrochée et j’ai fini par aimer ça. Je cours régulièrement depuis, avec quelques pauses au fil des blessures. » Son rythme de croisière est de deux sorties par semaine. Cet été, elle en ajoute une troisième, plus des sessions de Pilates. « C’est surtout une question de temps disponible. J’ai un bébé maintenant, mon agenda est plus serré. » C’est aussi l’arrivé de sa petite fille qui a poussé Sara à s’inscrire à l’Harmonie mutuelle Semi de Paris, la course étant programmée pile un an après l’accouchement, un « bon timing » pour la sportive, qui a également couru pendant la majeure partie de sa grossesse.
Courir enceinte
Le sujet de la course enceinte est âprement discuté. Le ventre déjà un peu rond, Sara prend comme référence le site québécois La clinique du coureur et continue l’entraînement. En l’adaptant, jusqu’à la fin du septième mois. « Bien sûr, tout dépend de la manière dont se passe la grossesse, précise-t-elle. Il faut savoir écouter son corps et entendre les éventuelles contre-indications. Moi j’avais le feu vert et tout s’est passé sans soucis. Paradoxalement je ne sentais pas mon ventre quand je courrais, il me semble très léger. » Le sujet du temps nécessaire avant de reprendre la course après un accouchement est également sujet à débats enflammés en ligne. « Là encore, tout dépend de la manière dont s’est passé l’accouchement », reprend Sara. « Mais à mon avis il faut davantage se méfier des gestes du quotidien comme porter son enfant ou s’accroupir. » Elle a repris la course l’hiver dernier, quatre mois après la naissance de sa fille.
Aspect méditatif
Lyonnaise d’adoption, Sara est à l’aise sur la distance du semi-marathon, qu’elle a déjà parcouru plusieurs fois. Son objectif à Paris ? Idéalement moins de deux heures. « Je sais généralement dès les premières foulées si je vais y arriver ou pas, raconte-t-elle. Je me suis déjà heurtée au fameux « mur » qui m’avait alors contrainte à l’abandon. J’avais des drôles de sensations dans les jambes et je pouvais seulement marcher. Le mental peut beaucoup mais à un moment le corps dit stop. » Sara a choisi Paris, une ville qu’elle a habitée pendant plusieurs années et qu’elle affectionne. De même que l’ambiance des courses, ces « moments uniques au cours desquels il se fait tellement de rencontres ». Un contraste avec sa pratique sportive au quotidien puisque Sara s’entraîne seule. Pour des questions d’agenda, d’abord, mais aussi pour une toute autre raison. « Au-delà du plaisir de la dépense physique, du besoin de bouger, la pratique de la course stimule chez moi des fonctions presque méditatives. Courir m’aère l’esprit et me permet parfois de trouver des réponses à des vraies questions. Je pars avec un dilemme et je reviens avec une solution. »
Propos recueillis par Benoit Pelegrin
Cet article s’inscrit dans une série de 10 portraits de femmes qui prendront le départ pour l’Harmonie Mutuelle Semi de Paris.
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