Harmonie Mutuelle Semi de Paris : Virginie, une moitié de marathon pour s’échauffer
« J’ai hâte de retrouver cette ambiance, d’entendre les spectateurs m’encourager. C’est un moment humain très important. »
Virginie voit l’Harmonie Mutuelle Semi de Paris, qu’elle va courir le 5 septembre, comme une étape sur la route du Marathon de Paris six semaines plus tard. Si la francilienne court avant tout pour son bien-être et son équilibre personnel, ses performances l’aident à lui redonner confiance et lui apportent une saine reconnaissance auprès de son entourage.
C’est il y a cinq ans que Virginie, qui a longtemps pratiqué le handball, se met en quête d’un sport aux horaires de pratique plus flexibles. Son entourage, à dessein, cherche à l’orienter vers une discipline zen. L’idée fait son chemin. C’est avec la ferme intention de s’inscrire au club de yoga du Perreux-sur-Marne, où elle réside, que Virginie se rend à un forum associatif. Elle en revient avec une invitation… pour la course à pied. « Je suis tombée sur des gens sympathiques et bienveillants », se souvient-elle. « Ils m’ont dit de venir avec mes baskets pour tester. J’y suis allée et ça m’a plu. » Le club lui permet de s’épanouir et de progresser dans une ambiance sereine. Des entraineurs bénévoles sont toujours prompts à l’encourager et à la motiver. À leur contact, Virginie progresse rapidement et tourne vite sous l’heure aux 10 kilomètres. Sans beaucoup de préparation, mise indirectement au défi par sa famille, elle boucle son premier semi-marathon avant la pandémie en 1 heure 59 minutes et 59 secondes. Un signe, pour la mère de deux enfants s’était donné un objectif de 2 heures. Ce cap franchi vient alors le suivant : boucler un marathon.
Soutien sportif et psychologique
La sportive prend un dossard en avril 2019 avec l’idée de boucler les 42,195 kilomètres l’année suivante à Paris. Covid-19 oblige, la compétition reine est reportée une première puis une seconde fois. Elle est finalement fixée au 17 octobre. Pour Virginie, l’Harmonie mutuelle Semi de Paris le 5 septembre n’est par conséquent qu’une étape sur la route du Schneider Electric Marathon de Paris six semaines plus tard, une compétition qui fêtera d’ailleurs cette année ses 45 ans, comme elle. Pour être fin prête le jour J, la francilienne s’entraîne spécialement depuis un an et demi au sein de son club, à raison de quatre sessions par semaine : deux sorties à allure modérée les mardi et jeudi soirs, une séance de fractionné le samedi matin et une sortie longue, pouvant aller jusqu’à 2h30, le dimanche matin. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. C’est un bénévole du club, marathonien lui-même, qui l’a pris sous son aile et qui lui a concocté ce programme d’entrainement personnalisé. Un soutien précieux, tant sportif que psychologique. La sportive ne se fixe pas d’objectif pour le semi mais espère terminer à l’automne le marathon en moins de 4 heures, sans marcher.
Aboutissement
Si Virginie court après le chrono, elle court également après une juste reconnaissance. « Maman de deux adolescents et femme « de » – mon mari étant architecte – je n’arrivais pas à trouver ma place, raconte-t-elle. Je me consacrais surtout aux autres. Je prenais les soucis de mes proches sur mon dos et je les portais pour les soulager. Un beau jour j’ai dit stop, je prends du temps pour moi. Depuis, chaque étape franchie me donne davantage confiance. » Courir lui permet d’évacuer de la colère et lui apporte aussi du plaisir, de même qu’un « équilibre psychologique » certain. Le marathon sera pour elle un véritable aboutissement. En chemin se dresse l’Harmonie mutuelle Semi de Paris et avec lui le retour des courses collectives, rendues impossibles par la pandémie. « J’ai hâte de retrouver cette ambiance, poursuit-elle, d’entendre les spectateurs m’encourager et crier mon nom après avoir lu mon dossard. C’est un moment humain très important. »
Cet article s’inscrit dans une série de 10 portraits de femmes qui prendront le départ pour l’Harmonie Mutuelle Semi de Paris.
Propos recueillis par Benoit Pelegrin
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