Inès Lagdiri-Nastasi, la voix tennis de France Télévisions

Pour la deuxième année consécutive, Inès Lagdiri-Nastasi a accompagné les après-midis tennis des Français·e·s sur France Télévisions pendant Roland-Garros. Une première pour une femme au service public. L’ancienne joueuse de tennis a toujours voulu être journaliste sportive, mais elle ne s’était jamais imaginée commentatrice. Grâce à sa connaissance fine du tennis, elle s’est imposée avec brio.

Depuis la cabine France Télévisions des travées de Roland-Garros, Inès Lagdiri-Nastasi ne manque pas un échange sur les courts parisiens. Aux côtés d’anciennes gloires du tennis, elle commente pour la deuxième année Roland-Garros.

Une pionnière au commentaire

Le commentaire n’était pourtant pas dans ses plans. « Je n’avais pas imaginé devenir commentatrice aussi tôt, ou même dans dix ans en fait. » Avant elle, Mary Pierce ou Justine Hénin avaient déjà passé la porte de la cabine France Télévisions, mais Inès Lagdiri-Nastasi est la première journaliste. Une fierté, pour la spécialiste de tennis, mêlée à une certaine appréhension lors de ses premiers pas l’an dernier. « Évidemment, j’étais très heureuse et fière que l’on me fasse confiance, mais j’appréhendais le commentaire. Je suis assez réservée et scolaire et je me sentais incapable d’improviser pendant des heures. En plus, je n’avais aucun modèle féminin », nous a-t-elle confié. Mais l’angoisse de la première s’est rapidement estompée. « Honnêtement, j’étais étonnée mais les retours ont été positifs. Tout le monde a été bienveillant, que ce soit au sein de ma rédaction ou des autres. »

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L’expertise de l’ancienne joueuse de tennis à Roland-Garros

La journaliste originaire du Val-de-Marne n’avait jamais envisagé cette carrière. Mais un concours de circonstance rebat les cartes. « Avec l’arrivée d’Amazon, la chaine a décidé de diffuser à partir de 11 h et non plus à partir de 15 h, donc il fallait plus de commentateurs. » Aux yeux des dirigeants du groupe, Inès Lagdiri-Nastasi est la candidate idéale. Pourtant, elle est peu expérimentée dans l’exercice. Sa première remontait à l’édition 2020. Elle commentait alors sur l’application France Télévisions. Mais elle a une carte dans son jeu à faire valoir : « Je connais très bien le tennis, parce que j’en ai fait à haut niveau quand j’étais jeune et que j’ai une connaissance technique de ce sport », nous explique-t-elle. Quand elle touche sa première raquette, Inès Lagdiri Nastasi a à peine quatre ans. À six ans, elle effectue ses premières détections à la ligue du Val-de-Marne à Créteil, où elle s’entraîne jusque ses treize ans. Puis elle part en pôle à Nîmes et participe à tous les plus grands tournois juniors. Une blessure au dos met subitement un terme à sa carrière. Désormais, un seul objectif : devenir journaliste sportive.

Un amour sans faille pour le journalisme

Chaque jour depuis octobre, Inès Lagdiri-Nastasi parcourt les couloirs de France Télévisions. Et elle y vit un rêve éveillé. Quelques jours avant Roland-Garros, elle a rencontré Rafael Nadal, une de ses idoles d’enfance, pour Stade 2. Cette vocation, elle la nourrit depuis toujours. « Quand j’étais à l’école primaire, je disais que je voulais devenir joueuse de tennis professionnelle et que si ça ne marchait pas, je serai journaliste sportive », nous confie-t-elle.

Alorsn direction l’IFP (Institut français de presse) pour réaliser son objectif. Après son diplôme, elle décroche son premier sésame : un CDD d’été à France Tv Sport. Après une période de pige, elle obtient en 2019 un CDI à France 3 Lorraine. Puis arrive le graal. En octobre 2020, Inès Lagdiri-Nastasi intègre le service sport de France Télévisions pour Roland-Garros. Son objectif depuis toujours. Pourtant elle se considère toujours avant tout comme une journaliste. « Je ne suis pas quelqu’un qui va regarder toutes les compétitions, qui connait tous les statistiques de chaque joueur. J’aime le sport pour les émotions, le spectacle et pour les gens qui le font. »

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La clé de sa réussite : la persévérance

Persévérer : le seul mot d’ordre pour Inès Lagdiri-Nastasi. « Je ne connaissais personne dans le milieu du journalisme. Je n’étais pas forcément destinée à faire ça. Juste, j’avais envie et je me suis donnée les moyens de réussir. Aujourd’hui ça a payé. » Cette rigueur, elle l’a acquise lors de sa première vie de joueuse de tennis. « Quand je jouais au tennis, on m’a inculqué le travail et j’ai appliqué ça après dans mes études et dans ma vie professionnelle. » Cette persévérance a payé. Après Roland-Garros, Inès Lagdiri-Nastasi reviendra au micro de France Télévisions. Mais cette fois, elle commentera la natation synchronisée lors des Jeux européens de Rome. Un nouveau challenge à relever pour la journaliste de France Tv, qui n’a plus rien à prouver au commentaire. 

Crédit photo : Nathalie Guyon France TV

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