Lou Jeanmonnot-Laurent : « J’ai les armes pour me battre avec les meilleures »
La biathlète Lou Jeanmonnot-Laurent, nouvelle arrivée en équipe de France A, espère faire sa place parmi les meilleures mondiales. À tout juste 22 ans, elle a intégré la Coupe du monde en fin d’hiver pour engranger de l’expérience. Avec beaucoup de rigueur et de détermination, la tricolore fraichement promue a solidifié les premières fondations de sa carrière internationale.
La native de Fourcatier-et-Maison-Neuve (Doubs) a grandi dans l’univers de la montagne. C’est tout naturellement qu’elle s’est tournée vers le biathlon à 15 ans, âge minimum pour utiliser des carabines à plomb, tout en continuant le ski de fond. Pendant deux ans, Lou Jeanmonnot-Laurent concourt dans ces disciplines sous les couleurs de son club L’Olympic Mont d’Or.
« Je savais qu’il fallait que je fasse des gros shoots pour pouvoir faire des bons résultats et pour prendre la poursuite, je n’avais aucune notion du niveau que j’avais. »
Une visée de haut niveau
En 2015, la Doubienne commence sa carrière internationale en Norvège lors d’un festival où les Français·e·s sont invité·e·s. Mais ce sont les Jeux olympiques de la Jeunesse de Lillehammer en 2016 qui la révèlent. Bronzée sur la poursuite avec un 18/20, son potentiel est dévoilé. Avec une des meilleures réussites au tir de la Coupe du monde et de l’IBU Cup cette saison, elle peut se baser sur « des armes qui fonctionnent bien ». Sur 270 balles lâchées cet hiver, Lou Jeanmonnot-Laurent n’en a raté que 26 et affiche ainsi un 90 % de réussite. Engagée sur le sprint, l’objectif était avant tout de se qualifier pour la poursuite. Son excellent tir (20/20) lui a permis d’obtenir sa meilleure performance sur le circuit lors de sa deuxième poursuite. Une 26ème place marquée par une remontée de 22 places (NDLR l’ordre de départ de la poursuite se base sur les écarts du sprint) : « Quand on n’a pas le choix, quand on n’est pas très bien sur les skis, ça arrive plus facilement de bien tirer que quand on est très bien sur les skis. »
Enclencher la vitesse supérieure
Moins performante sur les skis, la biathlète du Doubs sait qu’elle doit s’améliorer pour rivaliser au classement général. « Il y a encore du boulot, il y a 1 minute 30 à rattraper sur Tiril Eckhoff » (NDLR n°1 mondiale et skieuse la plus rapide du circuit). Pour cela, elle compte sur ses coachs : « Ils me disent quoi faire pour aller plus vite. Je leur fais confiance là-dessus. » Pour combler ce retard, l’entraînement est de mise pour la biathlète qui adore cette partie du « job ». « Je pense que ça fait partie de mes qualités ou de mes points forts. J’adore vraiment m’entraîner, passer des heures sur les skis, même sur des skis à roulettes et faire du VTT, aller courir j’adore ça, je me vois pas faire autre chose. »
Une ambition à la hauteur de ses capacités
Les études mises de côté, Lou Jeanmonnot-Laurent se consacre pleinement à sa carrière, même si elle apprend l’anglais et l’allemand en parallèle. Après une intégration réussie au groupe A et des premiers points marqués (32) en Coupe du monde qui sont « un objectif », elle vise plus haut. Les Jeux olympiques auront lieu l’année prochaine à Pékin, elle sait que « ça va être très compliqué, il faut être dans les 4 meilleures françaises ». Mais c’est un objectif qu’elle va « essayer d’atteindre ». Boostée par sa détermination, elle est plus confiante au sujet des mondiaux de 2023 et de la possibilité de « faire des podiums en Coupe du monde » dans les saisons à venir.
Propos recueillis par Constance Vignaud.
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