Margot Chevrier a conservé son titre de championne de France en salle de saut à la perche, à Aubière (63), le 18 février, en remportant sa quatrième compétition nationale. En franchissant 4,61 m, la Niçoise a réalisé la meilleure performance française de la saison et a décroché son ticket pour les championnats d’Europe en salle, à Istanbul (Turquie), du 2 au 5 mars 2023.
Les Sportives : Vous avez été titrée championne de France pour la quatrième fois d’affilée samedi 18 février, en salle à Aubière. Qu’est ce que ça représente pour vous ?
Margot Chevrier : C’était un super concours, avec plein de choses techniques et physiques qui se mettent en place petit à petit. Le début de saison était un peu chaotique sur les performances chiffrées, mais on savait que les sauts étaient là et qu’il manquait seulement des réglages, donc ça fait du bien de montrer qu’on s’est bien préparés et que quand les réglages sont là, les performances aussi. C’est top !
Comment vivez-vous ce statut de leader de la perche française ?
Pour l’instant sur ce début de saison, je ne peux pas dire que je suis leader parce qu’on fait toutes les mêmes performances. Ce n’est qu’une fois que je commence à être vraiment en forme que je passe en tête, ces dernières années. Je sens quand même que j’ai passé un cap et que je ne suis pas attendue de la même façon par la Fédération, les médias, etc. Ce n’est pas facile d’avoir toujours cette régularité, il y a parfois un peu de pression, mais on travaille là-dessus. Avec mon double projet (sport et études en médecine, ndlr), ce n’était pas simple aussi de prouver que je voulais faire des performances, il fallait me croire sur parole. Maintenant qu’elles sont là, j’ai prouvé que j’étais capable de faire les deux.
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L’année dernière a été particulièrement riche, entre les minimas mondiaux et européens, franchis à 4,70 m, puis les premières compétitions internationales. Quel bilan faites-vous ?
Ça a été l’année la plus enrichissante, où j’ai le plus performé et appris. Sur le côté sportif, à la fin, ça a été très dur. Aux Championnats d’Europe à Munich (Allemagne), j’étais rincée, épuisée. La saison avait commencé très tôt et finissait tard, mais je ne pouvais pas savoir avant de commencer que j’allais pouvoir concourir sur toutes les grosses échéances. J’en tire beaucoup de conclusions sur le négatif comme le positif. L’objectif, c’est de faire au moins pareil sur le plan des performances cette année, et d’essayer de ne pas reproduire les mêmes erreurs, techniques et physiques.
Forcément, quand tu as goûté aux compétitions internationales, c’est une autre dimension. Ninon Chapelle m’avait prévenue qu’une fois que j’allais faire une compétition sénior internationale, toute l’année je ne penserai plus qu’à ça. Elle avait raison (rires). Je suis partie de Belgrade (championnats du monde en salle en 2022, ndlr) en me disant « peu importe ce que ça me coûte, je serai aux championnats d’Europe senior cet été ». Je l’ai fait et aujourd’hui, je n’ai qu’une seule envie, y retourner !
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Justement, votre première sortie internationale aura lieu à Istanbul (Turquie), pour les championnats d’Europe en salle qui ont lieu du 2 au 5 mars 2023. Comment abordez-vous la compétition ?
Je suis contente de ma sélection, c’est une bonne chose car je me prépare pour ça et la forme physique devrait être au max pendant cette période. J’ai encore des choses à travailler en championnats internationaux, donc ce sera l’occasion de progresser encore et d’aller viser les meilleures places ! Encore une fois, tout est faisable et tout est à faire, donc je me laisse le droit de voir les choses en grand, et je donnerai tout sur la piste pour être fière en repartant d’Istanbul.
Propos recueillis par Marie Thimonnier
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