À la rencontre des sportives

Marie Matéos, première femme championne de France mixte de paramoteur

Les Sportives Centre-Val de Loire
13.03.2023

Elle restera la première femme a avoir battu tous les hommes en championnat de France de paramoteur. Marie Matéos a été pilote de montgolfière avant même d’avoir son permis de conduire. C’est à bord d’un ballon qu’elle a découvert le paramoteur. Elle a voulu essayer, elle n’est jamais descendue. C’est l’an passé qu’elle a réalisé cette performance. Elle a même pris le meilleur sur son formateur, tenant du titre depuis 10 ans… Son mari. 

Marie Matéos a grandi dans les airs. Sa passion du vol lui vient de sa maman. « Elle s’est installée en Touraine à ma naissance, on a passé notre temps à courir après les montgolfières », explique Marie. Une maman passionnée qui a pu acheter un ballon d’occasion et devenir pilote. Sa fille a suivi ses traces. Marie a passé et obtenu son brevet à 17 ans, avant le permis de conduire.

Le paramoteur : une rencontre fortuite dans les airs

Sa vie s’écrit dans les airs. C’est lors d’un vol en ballon que Marie Matéos découvre le paramoteur : « Quelqu’un est venu tourner autour de nous, je lui ai dit ça a l’air trop cool ton truc, il faut que tu me fasses essayer. » Coup du sort, les deux protagonistes se sont retrouvés par le biais d’un ami commun. Ainsi, Marie a pu tester, elle a aimé et voulu en savoir plus. On lui présente alors un certain Alexandre. Ils ne sont plus quittés.

Montgolfière, paramoteur, il a fallu faire un choix. « Dans un premier temps, je vivais de la montgolfière. Après moi j’adore la compet’, quel que soit le sport. J’avais le coach à la maison, j’ai progressé très rapidement, au niveau national et international. J’ai voulu me consacrer entièrement à ça. » Diplôme d’instructrice en poche, Marie s’amuse dans les airs, elle continue à progresser en paramoteur, toujours à fond, elle adore ça.

Les époux, installés dans le Loiret, partent en compétition ensemble. Ils viennent de reprendre l’entreprise familiale du père d’Alexandre, du matériel paramoteur évidemment. Bref, beaucoup de travail, mais aussi beaucoup d’envie.

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Complices dans la vie, adversaires dans le sport

La compétition c’est leur truc à tous les deux, la difficulté au départ a surtout été là. Complices dans la vie, ils sont adversaires dans les airs, car les compétitions sont mixtes. « Forcément quand il y en a un qui gagne, c’est que l’autre a perdu. Donc il y en avait toujours un qui faisait la gueule », explique-t-elle en souriant. L’avantage, c’est qu’ils ont dépassé tout ça et évoluent maintenant en mode coéquipiers. Leur faiblesse est devenue une force, pour se motiver, s’encourager mutuellement.

Quand il y a suffisamment de filles pour faire un podium, il y a un classement spécifique, ce qui n’est pas forcément logique pour la championne : « Dans les airs, j’estime que ça ne change rien qu’on soit un garçon ou une fille. Quand je gagne, j’ai la fierté d’être devant les autres, plus que celle d’être devant les garçons. »

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Marie Matéos : première femme vainqueur en mixte

Très souvent, Marie et Alexandre ont été champions du monde ensemble, elle sur le podium féminin, lui sur le masculin. Cela dit, il y a eu une petite révolution lors des championnats de France Classique l’an passé. Elle a devancé tout le monde, filles et garçons, y compris son conjoint, tenant du titre depuis 10 ans. « Je n’avais jamais aussi bien volé. C’est fou, même en rêve je n’aurais pas imaginé ça. »

Marie Matéos sur la plus haute marche du podium mixte de paramateur, une première @Erwan Garel

C’est une première. Contente, maintenant, elle a d’abord été triste pour son mari. Elle répète d’ailleurs qu’elle a eu de la chance et qu’Alexandre a peut-être été un peu en dedans, parce qu’en réalité il est bien meilleur qu’elle. « Alex était plus content que moi au début. Il a fallu que je sois sûre que ce soit ok pour lui pour apprécier ce titre et me réjouir. »

Dans ces championnats, le couple, qui a survolé les débats, a eu son petit moment d’intimité. C’était lors d’une épreuve d’économie d’essence : « Nous étions là-haut, à 1600 m, tous seuls tous les deux, en train de gagner et de discuter. » C’est cette zenitude que Marie apprécie tout particulièrement dans son sport. « Quand tu voles pour ton plaisir, c’est la liberté, la plénitude. Tu es en haut et tu vois le monde qui s’ouvre à toi. C’est incroyable. Tu es autonome, et tu peux te faire plaisir à tout moment. »

Vous voulez avoir une idée des sensations ? Accompagnez donc Alexandre dans son slalom…

 

Les Sportives Centre-Val de Loire
13.03.2023

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