Neptunes de Nantes volley-ball : en 2023-2024, objectif confirmation

Alors que les Neptunes de Nantes volley-ball entament leur deuxième saison sous leur nouveau nom, Les Sportives a rencontré à Nantes Monique Bernard, présidente de la SAS. En terme d’ambition, le club vise de plus en plus haut.

Après une saison achevée à la troisième place du championnat, les Neptunes de Nantes volley-ball poursuivent leur renouveau entamé depuis leur structuration. En juin 2022, le volley-ball Nantes a changé de nom pour devenir les Neptunes de Nantes Volley-Ball, rejoignant le projet de l’équipe féminine professionnelle de handball, le Nantes Atlantique Handball. Ainsi, aujourd’hui, les Neptunes sont le premier club féminin omnisports indoor en France et en Europe pour le sport au féminin.

L’objectif visé, en créant cette structure, était de concevoir un modèle économique pour répondre au fait que le sport au féminin ne bénéficiait pas d’une organisation similaire au sport au masculin. « Moi, la petite volleyeuse, je n’aurais jamais imaginé que mon club de quartier prenne une telle ampleur et devienne les Neptunes de Nantes », se réjouit pour Les Sportives Monique Bernard. Dirigeante historique du Volley-Ball Nantes, la présidente de la SAS Volleyball a vu son club éclore. 

Des débuts précaires mais des ambitions fortes

C’est en 1968 que le club de volley voit le jour. D’abord nommé Saint-Joseph Volley Nantes, du nom du quartier nantais où le club prend racine, il se muera en volley-ball Nantes Atlantique, puis Volley-Ball Nantes. « Avec mes amies joueuses, on voulait grimper les échelons sportifs. » Faute d’infrastructures, les volleyeuses pratiquaient dans la cour de l’école des filles sur la place principale de Saint-Joseph, détruite en 2019. En 1971, c’est le déménagement au gymnase des Marsauderies, où les volleyeuses peuvent enfin s’entraîner dans de plus dignes conditions. Monique Bernard, elle, se souvient de 1976. « C’est l’année de notre première montée en Nationale 2. Pour nous, c’était le summum. »

Après avoir « fait l’ascenseur » plusieurs saisons, le club décide de changer de stratégie. « On s’est dit que pour prendre du galon, on devait former les jeunes, leur transmettre la technique comme l’amour du volley… » Une stratégie qui commence à payer au début des années 1990. « Nos jeunes ont ensuite intégré les équipes senior et ont réussi à s’y maintenir. » Petit à petit, le club attire des joueuses étrangères, comme Milena Pantovic, cite Monique Bernard. « Le niveau a encore grandi, on est monté en grade jusqu’à l’élite. »

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« Rémunérer les sportives au même titre que les garçons, c’est un moyen de respecter les femmes. »

Le club, qui a longtemps fonctionné grâce à ses bénévoles, s’est structuré en interne. « Nous étions amateurs voire semi-amateurs très longtemps, rappelle la dirigeante. Puis, on a recruté des personnes qui s’y connaissaient en marketing, en comptabilité… La progression a été sportive et administrative. » Avec cette évolution structurelle est aussi arrivée la professionnalisation des joueuses. « Aujourd’hui, dans le volley professionnel, il faut avoir dix joueuses à temps plein dans l’effectif. Et rémunérer les sportives au même titre que les garçons, c’est un moyen de respecter les femmes. »

La reconversion est l’un des aspects sur lesquels le club assure accompagner ses joueuses. « Le volley, ça compte, mais on accorde aussi beaucoup d’importance sur la poursuite d’études », insiste Monique Bernard. Parmi les joueuses actuelles, certaines tentent de poursuivre leur parcours dans le supérieur en parallèle. « Nous sommes en lien avec les facs pour que les joueuses participent aux entraînements. C’est important car la vie continue après le sport de haut-niveau. Donc il ne faut pas négliger l’après-carrière. » Un sujet qu’évoque Isaline Sager-Weider, joueuse à Nantes, dans sa chronique récurrente pour Les Sportives.

À l’aube de cette nouvelle saison, il reste certains défis. « On manque de femmes dans l’encadrement, c’est vraiment un aspect à améliorer. » Et sur le plan sportif, les Neptunes vont continuer de travailler pour espérer « être encore plus performantes sur le terrain ». Aller chercher des titres et poursuivre leur route vers l’Europe, après une demi-finale en Challenge Cup en 2018… « Si on arrive à avoir un trophée, ce sera un vrai bonheur, au vu de tout ce chemin accompli. » Aux dirigeants de club qui souhaitent suivre le modèle visé par les Neptunes, Monique Bernard ne donnerait qu’un conseil. « Il faut avoir de la passion, mais surtout être bien entourée. Il n’y a qu’avec une équipe solide qu’on peut atteindre ses objectifs. » Comme au hand et au volley, en somme.

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