Objectif « ramener la coupe à la maison » pour les footballeuses gaéliques
Sport national numéro 1 en Irlande, le football gaélique – mélange de foot, de rugby, de basket, de hand et de volley – se pratique également dans nos contrées. Apparu en France en 1994, ce sport, dont l’implantation a commencé à l’initiative de la communauté irlandaise, reste encore méconnu. Par son identité géographique et culturelle, la Bretagne est déjà une terre conquise mais le football gaélique se développe également en région parisienne et plus récemment dans quelques autres villes de l’hexagone. Depuis 2004, la gestion et le développement du football gaélique sont assurés par la Fédération Française de Football Gaélique qui réunie près d’une trentaine d’équipes féminines et masculines réparties sur une vingtaine de clubs.
« Le football gaélique est un sport très complet techniquement et physiquement. Un bon cardio est indispensable mais pour autant l’explosivité, la qualité d’appuis et l’aisance au pied sont des qualités essentielles » explique Tiphaine Léon, novice depuis un an et déjà sélectionnée en équipe de France. Avec ses douze autres coéquipières de la sélection française, elle sera mise à l’honneur cet été en Irlande, en participant aux Jeux Mondiaux des Sports Gaéliques (GAA World Games en anglais).
Un objectif ? « Ramener la coupe à la maison »
Cet évènement sportif international rassemble plus de cent équipes de trente nations différentes et regroupe trois sports celtiques : le Football Gaélique, le Hurling et le Camogie. L’édition 2019 se tiendra à Waterford (en Irlande) du 28 juillet au 2 août. « Les phases de poules se déroulent à Waterford et les finales se joueront à Crock Park, dans le stade mythique de Dublin ! On jouera à 9 sur le terrain et les matchs se joueront en deux mi-temps de quinze minutes car nous jouerons deux matchs par jour » explique Marion Lecouls, la capitaine française.
Cette épopée sur les terres irlandaises sera l’occasion de renforcer et poursuivre le développement du football gaélique français. « Pour faire parler de nous, on a lancé l’opération « Prête moi ta veste » : on a demandé aux sportive(f)s français(e)s de nous prêter leur veste, on a même eu Benjamin Pavard et Nando De Colo. À chaque fois qu’on en recevait une, on le partageait sur les réseaux, la/le sportive(f) le partageait aussi et ça a permis de parler de nous ».
Participer à ce genre de compétition internationale en tant que sportives amatrices n’est pas de tout repos et même si « la Fédération paye une partie de notre participation, on essaye aussi d’avoir un peu de sponsors, on a également lancé un crowfunding et si après tout ça, il faut mettre au bout, chaque joueuse le fera » avoue Marion.
Aux derniers Jeux Mondiaux en 2016 à Dublin, nos footballeuses gaéliques françaises terminaient quatrièmes, « on a perdu la petite finale d’un petit point » se souvient Marion. Elles auront donc un défi de taille à relever cet été.
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