Paris 2024 – Emma Ponthieu : « On pense aussi à nos coéquipières déçues »
La sélection officielle tricolore pour l’épreuve de hockey-sur-gazon de Paris 2024 a été dévoilée le 8 juillet dernier. Emma Ponthieu, capitaine de l’équipe de France, savoure encore son ticket. Elle entrera en lice le 27 juillet prochain pour la première participation des hockeyeuses françaises dans l’histoire des Jeux olympiques.
Les Sportives : La sélection officielle est tombée il y a quelques jours maintenant, vous faites donc officiellement partie de l’équipe de France qui ira aux Jeux de Paris 2024. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Emma Ponthieu : C’était un moment heureux, de joie. J’étais très fière. Mais c’est toujours difficile car on était encore vingt. Une fille a été sortie définitivement et trois qui ont été mises en remplaçantes. On pense aussi à nos coéquipières déçues. Mais après le moment collectif, j’ai pu rentrer chez moi et « fêter » cela avec ma famille.
Les Jeux vont débuter dans quelques jours. Comment vous sentez vous physiquement et mentalement ?
Physiquement, très bien. On a eu un dernier stage au CREPS de Paris le weekend dernier. Là, on a quelques jours à la maison avant de partir dimanche au village olympique. Dans ma tête, je suis très excitée. On a hâte d’y être. J’ai l’impression de ne pas vraiment m’en rendre compte. C’est une sensation très étrange. Je pense que le bon gros déclic arrivera quand on sera au village.
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Ce sont les premiers Jeux pour l’équipe de France. Vous ne pouvez donc pas vous reposer sur l’expérience de plus anciennes pour apprendre à gérer cet évènement. Comment faites vous pour aborder ce qui va être, pour la majorité d’entre vous, le rêve d’une vie ?
On a dans le staff un préparateur mental à la disposition de chacune. Dans l’équipe, il y a des personnalités différentes. Des filles qui gèrent plus ou moins bien la pression et le stress. Moi, même si je n’ai pas l’expérience des Jeux olympiques, j’ai quand même l’expérience de beaucoup de compétitions. Il y a des différences à ce niveau là. On essaye d’en parler entre nous pour dédramatiser l’évènement. Et se dire que ça ne restera qu’un match de hockey. De le prendre un peu plus légèrement. On sait que tout ce qui sera l’à côté sera incroyable mais quand on sera sur le terrain, il faudra se rappeler que c’est un match de hockey comme on en a déjà fait des centaines.
Vous aurez le brassard de capitaine, avez-vous concocter des choses particulières pour mobiliser votre équipe ?
Justement.. je n’ai pas envie de changer nos routines. Je ne veux pas perturber l’équipe. On va garder notre façon de fonctionner habituelle : les briefs d’avant match, les échanges avant l’échauffement, etc. Même si je pense que les mots seront un peu différents. Je vais là aussi essayer de dédramatiser l’évènement. Je sais que certaines filles sont sensibles à l’émotion notamment parce que l’on va jouer devant de nombreux spectateurs et qu’on n’en a pas l’habitude. Il va falloir faire redescendre la pression. Elles savent aussi qu’elles peuvent venir me voir par rapport au hockey, ou pas.
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L’heure est à la préparation de la valise. Quels grigris allez vous emmener dans votre valise pour le village olympique ?
Bonne question [rire]. Je n’ai pas encore fini ma valise mais je sais que j’emmènerai mon tee-shirt de pyjama que je mets toujours. Je sais aussi que je vais partir avec mon oreiller. Mais on n’a pas énormément de place en réalité parce qu’on a reçu beaucoup d’affaires à emmener.
Crédit photo : Ben Kern
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