Paris 2024 (goalball) – Anthony Puaud : « On est de « niveau régional » et on joue contre des pros »
Les Bleues du goalball ont été sèchement battues par la Chine ce mercredi 3 août lors des quarts de finales des Jeux paralympiques de Paris 2024. Si le score est sans appel (12-2), les perspectives d’avenir sont prometteuses pour ce jeune collectif tricolore.
« Ce qui est dommage, c’est que l’on n’a pas réussi à profiter des fautes et des pénaltys. Ca c’est un peu la frustration », analyse Anthony, l’entraineur de l’équipe de France féminine de goalball, à l’issue du match contre la Chine. Alors, certes, le score n’a pas laissé l’ombre d’un doute sur l’issue finale mais les joueuses ont réussi leur pari : tenir le plan de jeu face à l’un des cadors de la discipline. « Nos joueuses ont commencé le goalball il y a trois ans. Il ne faut pas oublier d’où on vient. On a des jeunes joueuses qu’on est allé chercher dans des écoles de déficients visuels ou détecter avec de petites vidéos réalisées sur des phases de championnat », poursuit le nordiste.
« Pour nous, à chaque fois, ce sont comme des matches de Coupe de France. »
Les amatrices de goalball, 18e mondial et qualifiées grâce au quota du pays hôte, se sont présentées face à l’ogre chinois qui évolue dans une autre dimension. « Elles sont là, trois ans après face à des Chinoises qui vivent tous les jours ensemble, qui sont professionnelles. L’objectif était surtout de créer un collectif pour la suite. Il y a vraiment quelque chose à faire. Le niveau est fort mais il n’est pas imbattable. Les Chinoises ont déjà tout gagné depuis deux ans, elles sont au-dessus. Pour nous, à chaque fois, ce sont comme des matchs de Coupe de France. On est de « niveau régional » et on joue contre des pros. À nous d’aller chercher la victoire (en match de classement) en faisant un match complet pour finir comme les garçons. »
De belles perspectives de développement pour le goalball après Paris 2024
Avec sa centaine de joueurs en France, le goalball est un sport plus que confidentiel qui peine à attirer les jeunes joueurs et joueuses. « Les filles ont commencé à 16-17 ans face à des joueuses qui ont commencé à 8 ou 9 ans. C’est vrai, on a perdu, mais il y a une vraie dynamique qui se met en place. Et on a déjà des demandes qui nous arrivent. Il va falloir que la Fédération handisport soit au rendez-vous pour accompagner les clubs. »
Crédit photo : Yonathan Kellerman / KMSP
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