Paris 2024 – Gwendoline Matos : « Le collectif a bien évolué ces trois dernières années »
A l’heure de s’envoler pour Malmö et son tournoi international de goalball, Gwendoline Matos se confie sur sa préparation pour les Jeux paralympiques de Paris 2024. Dans cette discipline réservée aux déficients visuelles, la Bisontine espère faire partie des six joueuses qui auront leur ticket pour porter le maillot bleu.
Les Sportives : Vous partez pour la Suède pour le Malmö Lady Intercup. C’est une étape de plus sur le chemin des Jeux…
Gwendoline Matos : Oui, on ne connaitra la sélection que mi-juillet. La on part en tournoi international à Malmo en Suède. On y retrouvera des équipes qui seront présentes au Jeux paralympiques cet été. C’est notre dernier tournoi internationale avant les Jeux. Après ce sera des stages en juin, juillet et août.
Combien de filles seront sélectionnées pour l’olympiade parisienne ?
Il y a aura six filles de sélectionnées. Trois joueuses et trois remplaçantes. Et il y a une liste d’attente de quatre filles. Mais depuis un an et demi, on est les six mêmes joueuses.
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D’ici là, comment organisez-vous votre quotidien ?
Depuis le premier janvier, j’ai décidé de passer à mi-temps pour moins courir avec les stages, les compétitions et le travail. Mais au-delà de cela, j’ai dans tous les cas un aménagement de mon temps de travail lié à mon handicap mais aussi un aménagement de temps de travail pour pouvoir aller m’entrainer pendant les journées de travail. Pour participer aux stages et compétitions, j’ai aussi 40 jours de congés par an en plus de mes congés personnel. Et ca c’est un aménagement entre la Fédération française handisport et le département du Doubs.
Comment faites vous pour vivre avec un travail à mi-temps ?
C’est la débrouille. C’est compliqué parce que je gagne évidemment moins. Mais c’est temporaire jusqu’à la fin de l’année.
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Ou en êtes vous de la préparation ?
Je ne réalise pas trop que cela arrive, cela fait tellement que l’on en parle. Le collectif a bien évolué ces trois dernières années. On a eu beaucoup plus de stages et de compétitons, même des camps d’entrainements avec d’autres nations. On est allés en Finlande, Japon et en Turquie pour affronter des équipes de très haut niveau avec une expérience importante. Certaines sont même professionnelles. On a encore des stages et la compétition en Suède va permettre de faire le point.
C’est une première pour l’équipe de France de participer aux Jeux paralympiques, qu’est ce que cela représente à la fois et pour vous à titre personnel ?
J’ai déjà fait des championnats d’Europe et du monde, mais participer à la plus prestigieuse compétition mondiale, ce serait vraiment une chance. En plus la c’est en France, dans notre pays, ça n’arrive pas tous les jours. Etre encouragées par le public français, avoir nos famille, amis et proches, ce serait incroyable. On a aussi envie de faire connaitre le goalball à tous les français.
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Le goalball est le seul sport collectif paralympique où la mixité n’existe pas. Est-ce que cela à jouer dans votre choix de vous investir dans ce sport plutôt que dans un autre ?
Non, c’est juste le goalball qui m’a motivé. Mais c’est vrai, le fait que ce soit pas mixte, ça a un côté cool mais c’est aussi bien quand on peut s’entrainer avec les garçons. Dans le département du Doubs, je suis la seule fille et donc je m’entraine finalement qu’avec des garçons. Chez les filles, comme chez les garçons, la vitesse de balle c’est entre 50 et 100 kms dans tous les cas. En fait, j’aime bien les deux.
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