Paris 2024 – Héloïse Courvoisier : « Voir l’équipe de France performer nous fait forcément rêver »
Héloïse Courvoisier va bientôt entrer en Seine. Le 2 septembre, le duo formé avec sa guide Anne Henriet disputera l’épreuve de triathlon dans la catégorie des déficients visuels (PTVI) des Jeux paralympiques de Paris 2024. Inspirée par la performance majuscule de Cassandre Beaugrand et de l’équipe de France de triathlon, la para triathlète tente de contenir la pression à l’heure des derniers préparatifs. Mais à toujours son objectif Top 5 dans un coin de la tête.
Les Sportives : Comment vous sentez-vous à quelques jours de la Cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 ?
Héloïse Courvoisier : Je me sens bien. J’ai hâte de découvrir le village olympique et de voir l’ambiance. Mais j’ai surtout hâte de faire cette course que l’on attend depuis longtemps. Je veux vivre ces Jeux à fond et m’exprimer pleinement. Faire une course pleine. Et d’un autre côté, j’essaye de ne pas trop y penser, de faire mes séances d’entrainement les unes après les autres.
J’essaye de ne pas trop faire monter la pression pour ne pas être paralysée par l’échéance.
Comment vont s’organiser les derniers jours avant la compétition ?
Je m’entraine encore un peu toute seule à Paris. On se retrouve à l’INSEP avec Anne le 25 août avant de rejoindre le village le 27 août. On reste sur de l’entrainement classique avec des séances de rythme. Et au village, on devra s’adapter aux conditions d’entrainement qui ne seront pas du tout les mêmes. Ce sera plus des séances d’affûtage. Pas de grosses séances.
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Quels aspects particuliers affinez vous dans ces derniers moments de la préparation ?
On vérifie notamment que tout va bien sur le matériel. Il y a un peu d’administratif à faire, quelques webinaires à suivre avec le Comité paralympique ou avec World triathlon. Et on a tout un « pré-checking » à faire en amont, c’est à dire prendre tout notre matériel en photo. Cela prend un peu de temps mais c’est fait pour nous en faire gagner avant la course.
Les résultats des athlètes français sur le triathlon et notamment l’or de Cassandre Beaugrand donnent-ils une supplément d’âme pour l’équipe de para tri ?
Forcément. On a tous vibré devant les courses olympiques. C’était super de les voir performer et de se rendre compte des conditions. On espère ne pas avoir de pluies car elles entraineraient plus de courants.
Et cela nous a permis de nous rendre compte du monde qu’il y avait sur les côtés. On espère en avoir autant.
Voir l’équipe de France performer nous fait forcément rêver Mais on a déjà tous l’envie de réussir, ce sera que plus beau si on arrive à performer comme les athlètes olympiques.
Vous aviez déjà participé à un test event à Paris mais sans la natation. Vous avez pu voir, en conditions réelles, à quoi allait véritablement ressembler l’épreuve avec la nage dans la Seine…
L’été dernier, on a fait le test event. Cela nous a permis de nous rendre compte du site. On n’avait pas pu nager le jour de la course mais on avait pu nager lors de l’entrainement la veille. Cette année, les conditions sont quand même différentes. Le courant est beaucoup plus fort. On a vu sur les courses olympiques que c’était vraiment difficile de revenir à contre-courant. Sur la course de filles, elles ont mis 3minutes30 pour arriver à la première bouée. Puis elles ont un peu dérivé sur le demi-tour et elles ont mis 10 minutes de la deuxième bouée au ponton. Donc, une descente de 3 minutes 30 et une remontée de 10 minutes… cela montre la difficulté. Et nous, en tandem, va s’ajouter la résistance avec le lien et la difficulté de nager deux de front. On prend toutes les deux le courant. C’est quelque chose à prendre en compte.
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Quel regard portez-vous sur le reste du parcours ?
Sur la partie vélo, on espère qu’il ne pleuvra pas. On a vu que ça a causé pas mal de chutes. Nous, on ne roule pas en pack donc à priori une chute en n’entraine pas une autre. Malgré tout, la pluie ce n’est jamais bon quand il y a des pavés sur un parcours technique. Le parcours, on l’a reconnu lors du test event et au mois de juin. Mais en fonction des conditions, ça peut changer la donne. On sait vers ou on va et on va essayer de s’exprimer pleinement. J’ai quand même un objectif de performance mais surtout de ne pas être déçues de notre course.
Crédit photo : World Triathlon
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