Paris 2024 – Marie-Eve Paget : « Ce n’est pas la veille d’un examen que l’on révise »
La liste officielle de l’équipe de France féminine de basket 3×3 a été dévoilée ce lundi. Myriam Djekoundadé, Laëtitia Guapo, Hortense Limouzin et Marie-Eve Paget, déjà avec les Bleues lors du mondial 2022, ont été retenues pour Paris 2024. Marie-Eve Paget revient sur ce moment important qui clôture une longue phase de travail au sein de l’équipe professionnelle créée pour la préparation des Jeux. Et le nouveau chapitre qui s’ouvre jusqu’à leur entrée en lice le 30 juillet contre la Chine.
Les Sportives : La sélection est enfin tombée. Votre ambition se concrétise. Comment vous sentez-vous ? Comment s’est passée cette annonce ?
Marie-Eve Paget : Je suis super contente. Même si, bien sûr, le plus dur reste à venir. Il y a eu beaucoup d’humilité par rapport aux autres joueuses qui n’ont pas été retenues, cela fait partie de nos valeurs. On a eu des entretiens individuels pour nous annoncer notre rôle : titulaire, remplaçante ou sparing partner. Puis, une réunion collective pour officialiser le statut de chacune.
Comment la préparation va-t-elle s’organiser désormais ?
Cela ne change rien pour le moment, on continue le processus enclenché. On a eu un dernier tournoi officiel à Bordeaux puis là on a quelques jours de repos jusqu’à dimanche. Puis on aura un stage à haute intensité à l’INSEP avant de rejoindre le village olympique le 22 juillet et la cérémonie d’ouverture le 26. On continuera à s’entrainer cette semaine là avant d’affronter la Chine le 30 juillet à 21h30.
D’autres n’ont pas là chance de pouvoir se projeter comme vous, quel sera leur place pour la suite de l’aventure ?
Tout le monde va aller jusqu’au début de la compétition. Les joueuses principales seront partie au village, les sparings qui ne peuvent pas aller au village resteront à l’INSEP et feront les allers retours pour venir s’entrainer avec nous.
Vous avez aussi un rôle à jouer pour qu’elles puissent rester mobilisées…
On leur doit beaucoup. Elles auraient aimé être à notre place et il faut être humble.
On se doit de continuer à bosser coûte que coûte.
Elles ne pourront pas être à notre place sur le terrain, c’est à nous de nous donner à 200% pour que leur travail soit aussi valorisé. Pour les maintenir en alerte, c’est à nous de montrer l’exemple.
Avez-vous senti une forme de relâchement après cette annonce officielle ?
Forcément parce que c’est humain. C’est comme ça que l’on fonctionne, c’est aussi pour cela que l’on a quelques jours après les matchs de Bordeaux. Mais l’objectif c’est d’être championne olympique et donc ce n’est pas le moment de faire moins d’efforts. C’est juste une étape de franchie et il faut continuer à peaufiner les détails.
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C’est le dernier bloc de travail qui se profile, sur quels aspects allez-vous vous concentrer ?
On va se concentrer un peu plus sur nos futures adversaires, avoir de meilleures connaissances sur leur jeu pour pouvoir mieux nous adapter même si on connait pas mal de joueuses déjà. Et puis c’est toujours répéter les gammes et les détails. Ce n’est pas la veille d’un examen que l’on révise. Il va aussi s’agir de refaire un peu de jus avant l’échéance.
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