Paris 2024 (para natation) – Emeline Pierre : « Cette piscine va marquer l’histoire de la natation française »

24h après sa médaille d’or sur le 100m nage libre, Emeline Pierre prend conscience de sa performance majuscule sur ces Jeux paralympiques de Paris 2024. C’est la première médaille d’or en para natation chez les femmes depuis les Jeux de Londres en 2012. 

Emeline Pierre n’a pas fini de faire parler d’elle après avoir glané la plus belle des médailles dans le bassin de Paris La Défense Arena. La nageuse de 24 ans qui a été aspirée par un torrent d’émotions à la fin de sa course n’a pas beaucoup dormi cette nuit. « J’ai eu du mal à réaliser. Doucement, je commence à comprendre ce qu’il s’est passé », raconte Emeline Pierre. La nouvelle championne paralympique des Jeux de Paris 2024 a gonflé sa mémoire de doux moments. « Il me reste déjà beaucoup de souvenirs de ces Jeux paralympiques que ce soit avec mes proches, mon staff et toute l’équipe de France. Et surtout le public qui a été extraordinaire tout le long de la course. Sur le moment je ne m’en suis pas rendue compte, j’étais dans ma bulle. Mais en revoyant les vidéos, j’ai réalisé. « 

« Elles ont trouvé ça magique »

Dans sa boite à souvenirs, l’ambiance de folie. C’est d’ailleurs le public acquis à cause qui l’a poussé a grignoter les centièmes nécessaires pour se défaire de la recordwoman du monde et paralympique, la Canadienne Aurélie Rivard, et l’Italienne Alessia Scortechini. « C’est rare en para natation qu’on ait un public comme ça. Ca n’est jamais arrivé tout simplement. Toutes les filles de ma catégorie sont venues me dire que c’est extraordinaire cette ambiance. Elles ont trouvé ça magique. Même elles, elles ont réussi à en profiter. Je crois que cette piscine va rester marquer dans l’histoire de la natation française. »

La native de Pau, qui apporte à l’équipe de France de para natation la première médaille d’or depuis Elodie Lorandi (400m S10) en 2012 à Londres, est aujourd’hui la figure de proue d’une nouvelle génération de para nageuses. « Il y a eu un petit creux de génération chez les filles. On était que trois à Tokyo et là on est sept. C’est une génération qui brille. Paris, c’est un point d’étape. » Après l’effervescence, Emeline Pierre va devoir se remettre dans sa bulle avant les deux épreuves dans lesquelles elle va encore concourir. Le 100 dos, « un bonus », et le relais où elle a « envie de tout donner ». 

Crédit photo : Cedric Lecocq / KMSP