Paris 2024 – Vanina Paoletti : « C’est bien qu’on aille se mettre au vert, loin de toute cette effervescence »
Avant les championnats de France dans quelques jours, où elle espère surtout prendre du plaisir avec ses copines, la kayakiste Vanina Paoletti revient sur sa dernière ligne droite jusqu’aux Jeux olympiques.
Les Sportives : Les Jeux approchent à grands pas, comment vous sentez-vous ?
Vanina Paoletti : Etonnement bien. J’avais un peu peur de cette période d’entrainement à Vaires-sur-Marne avec le monde partout, l’installation des gradins, etc. On nous parle depuis tellement longtemps de ces Jeux de Paris que c’est presque comme si c’était une date qui n’allait jamais arriver. Mais du coup ça m’a aidé à me rendre compte que c’est dans 32 jours pour moi. Cela me galvanise.
Comment va s’organiser votre préparation sur ces dernières semaines ?
On vient de terminer le dernier gros bloc de développement. Et là, on va enchainer sur la préparation de course. On est plus allégé en terme de volume d’entrainement mais on va avoir plusieurs simulations de courses dans la semaine, peaufiner les détails et les plans de courses. Et on va stimuler nos organismes de la meilleure de manière.
Vous avez eu la chance de vous entrainer sur le site olympique. Allez-vous rester à Vaires-sur Marne pour les deniers instants ou allez vous vous éloignez un peu de l’agitation qu’il y a autour ?
La je vais partir à Angers, avant d’aller à Gravelines pour les championnats de France. Et on ensuite, notre stage terminal aura lieu à la base de Temple-sur-lot. Cela nous permet de nous éloigner un peu de Vaires-sur-Marne. Le site est en pleine mutation pour les Jeux. C’est bien qu’on aille se mettre au vert, loin de toute cette effervescence.
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Lors des derniers championnat d’Europe, vous terminez huitièmes en K2. Comment expliquez vous ce résultat un peu éloigné de vos standards ?
C’était particulier. On ne les avait pas tellement préparé, c’était intégré dans un cycle d’entrainement. Donc on n’était pas sur un pic de forme. Cela nous a permis de mettre des points en évidence que l’on travaille désormais à l’entrainement. On a bien progressé depuis.
Vous allez entrer en lice le 6 août, cela vous laisse quelques jours de battement entre la cérémonie d’ouverture et votre compétition. Allez-vous rester dans votre bulle jusqu’à la compétition ou déjà essayer de profiter de l’ambiance des Jeux en amont ?
Je pensais rester dans ma bulle mais mon copain a eu une réflexion très juste en me disant que je n’avais encore jamais vécu une grande compétition. Je suis entrée en équipe sénior en période de Covid donc je n’ai jamais vécu de championnats avec énormément de monde. Donc je vais aller voir les courses de Marjorie Delassus, ma coéquipière en équipe de France de slalom. J’ai pris des places. Cela va aussi me permettre de me faire à tout le bruit que cela entraine.
Vous ne mettrez donc pas les pieds au village olympique ou au club France avant ?
Si, on va y passer le 2 août car nous avons la conférence de presse au club France. Puis on ira au village pour récupérer nos accréditations et en profiter avant de se mettre vraiment dans notre bulle.
Il y a quelques semaines encore, vous hésitiez à participer à la compétition individuelle (K1), notamment par peur d’enchainer les échéances. Avez-vous pu trancher ?
Oui, je ferai que le biplace aux Jeux. Je suis à l’arrière du K2 et la technique à l’avant ou à l’arrière c’est vraiment différent. Et moi ça perturbe beaucoup. Je n’ai plus trop de repères en individuels, c’est difficile de changer d’embarcation. Pour nous, l’équivalent d’une course sur 500 mètres c’est un 800 mètres en athlétisme. Si je faisais de l’individuel, avec toutes les phases de compétitions, ce serait comme si je faisais 8 x 800 mètres dans une compétition d’athlétisme dans la même semaine. En volume, c’est énorme. On a des super choses à aller chercher en K2, donc j’ai vraiment envie de me concentrer sur ce qui peut me permettre d’aller chercher une médaille olympique.
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Les deux places pour la France en individuelles seront-elles brulées ?
Non, parce que des athlètes arrivent à faire les deux compétitions. C’est le cas de ma coéquipière Manon HostensV. Mais elle, est est à l’avant du biplace donc elle a moins de changement. Et elle a un profil qui encaisse vraiment bien les courses. Elle va donc faire le K1 et le K2.
Crédit photo : Nicolas Rochereau
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