Pauline Sanzey : « Chaque jour est différent et c’est ça qui me plaît »
La journaliste Pauline Sanzey présente, depuis quelques saisons déjà, les émissions de golf, Daily Sport et les combats de boxe sur les chaînes sportives du groupe Canal+. Depuis 2014, la jeune femme originaire de Lorraine ne cesse d’évoluer. Entretien.
Pauline Sanzey, quel chemin vous a mené jusqu’au journalisme ?
Enfant, j’adorais suivre l’actualité et surtout le sport. Je voulais mêler les deux et en faire mon métier. Après mon baccalauréat, je me suis orientée vers une prépa littéraire hypokhâgne khâgne. À la suite de ces deux années, j’avais déjà en tête de devenir journaliste. Au collège, un surveillant préparait les concours pour le devenir et cela m’intriguait. Pour intégrer une école de journalisme reconnue par l’État, je devais avoir au minimum un bac +3. J’ai donc décidé de suivre un cursus universitaire afin de travailler ma culture générale pour préparer au mieux les épreuves. J’ai ensuite obtenu une licence d’histoire-géographie, puis après un échec aux concours, j’ai fait un Master 1 en sciences politiques à la Sorbonne. Là-bas, j’avais la possibilité de suivre une préparation le vendredi après-midi. J’ai réussi le concours de l’IPJ (Institut de journalisme Paris) et puis j’ai intégré Canal+.
Justement, vous avez intégré la chaîne à votre sortie d’école. Un concours remporté : « Le grand match sport » et la promesse d’un an de CDD sur Canal+… Faut-il avoir un brin de chance dans ce métier ?
C’est vrai que mon parcours est assez linéaire pour une journaliste. Je n’avais rien à perdre en tentant ce concours, d’autant plus que j’étais la première femme à avoir remporté « Le grand match sport ». J’avais une lourde pression sur mes épaules. Lorsque je suis arrivée, Nathalie Iannetta était déjà sur le départ. Je n’ai donc pas pu rencontrer celle qui était mon modèle plus jeune.
À votre arrivée à CANAL+, vous avez intégré la rédaction d’InfoSport+. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’étais peu expérimentée et j’avais peur de ne pas être à ma place : le fameux syndrome de l’imposteur. Je n’avais pas spécialement confiance en moi. C’était un peu drôle au départ, mais la rédaction était bienveillante et assez jeune. Je me suis très rapidement sentie à l’aise.
Aviez-vous des idéaux ?
J’ai fait un stage en presse quotidienne régionale et à France Info. J’avais des idéaux, mais ces idéaux ont changé dès mon arrivée à l’école. Je m’imaginais partir en reportage tous les matins interviewer des sportif·ve·s, alors qu’en fait, les journalistes bords de terrain, il y en a peu et ça ne représente pas la majorité des journalistes.
Désormais présentatrice, était-ce un secteur qui vous intéressait ?
J’ai débuté en tant que rédactrice desk où je construisais des sujets pour l’émission de football anglais match of the day ou encore pour l’équipe du dimanche. J’allais de temps en temps sur le terrain pour faire des duplex. Je suis devenue présentatrice deux ans après mon arrivée sur la chaîne.
Concernant le documentaire de Marie Portolano et Guillaume Priou, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, aviez-vous vécu certaines similitudes ?
Je me suis retrouvée dans le syndrome de l’imposteur, même s’il y a certaines choses que je n’ai pas vécues à titre personnel. Les journalistes sportives ont eu le courage de prendre la parole et c’est bien pour la nouvelle génération qui arrive.
Comment définiriez-vous votre carrière journalistique ?
Passionnante ! Ce que je fais aujourd’hui me plaît beaucoup. En 7 ans, j’ai déjà pu toucher à beaucoup de facettes du métier. Je gère mon stress, je prépare en amont une émission, je m’implique dans sa construction et j’évolue au quotidien. Je peux présenter du golf sur Golf+ le lundi et travailler sur de l’omnisport dans Daily Sport le jeudi. Lors de certaines soirées, je suis en direct pour présenter les combats de boxe. Chaque jour est différent et c’est ça qui me plaît.
Propos recueillis par Solène Anson
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