Si les récents évènements de sport au féminin, notamment la Coupe du Monde de football, ont permis de mettre en exergue la tendance à une meilleure visibilité des sportives de haut-niveau, la féminisation des instances fédérales n’en reste pas moins délaissée. L’accès aux postes à responsabilité reste une problématique latente et cristallisée. Avec seulement 11 femmes présidentes de fédération sportives dont une seule dirigeant d’un sport olympique, le mouvement sportif reste dominé en grande majorité par les hommes. Découvrez les portraits de ces 11 femmes qui militent au quotidien pour la parité dans le sport.
Aujourd’hui nous rencontrons Patricia Morel, présidente de la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire.
Pourriez-vous retracer depuis combien de temps vous êtes présidente ?
Élue Présidente de la FFEPGV en octobre 2017, j’occupais la fonction de Vice-Présidence chargée du Développement des Publics et des Pratiques depuis 2014. Investie depuis une vingtaine d’années à la FFEPGV, je suis un « pur produit » de la Fédération ce qui fait de moi une présidente de terrain qui le côtoie encore régulièrement.
Avez-vous toujours eu un parcours de femme engagée et à responsabilités ?
Je me suis engagée très tôt en faveur du sport Santé. Dès 1988 dans le Pas-de-Calais avec la création d’un club de judo en milieu rural où j’ai occupé la fonction de trésorière. J’ai entrepris une reconversion professionnelle pour devenir Educatrice sportive j’ai mené de front un diplôme Fédérale à la FFEPGV et j’ai obtenu un BEESAPT en 1990. J’ai alors découvert la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire. J’y ai trouvé une formidable source d’enrichissement personnel et professionnel. Présidente dans le Pas-de-Calais du comité départemental de 2008 à 2012, j’ai dirigé une petite équipe de bénévoles ; j’ai élaboré le plan de développement et le plan de formation. De 1960 licenciés, nous avons atteint les 2600 en 4 ans. Je me suis fortement employée à faire connaître la FFEPGV aux différentes institutions. En 2012, je suis devenue Présidente du comité départemental de Touraine avec 3 salariés et une équipe de bénévoles. La dimension de mon rôle a changé. En effet, j’ai eu la responsabilité des emplois et leur pérennisation. J’ai effectué également auprès du CDOS d’Indre-et-Loire un mandat de 2015 à 2018 sur des missions confiées par Pierre Henry Laverat sur le Sport Santé.
Quelles sont les actions marquantes de ces dernières années/mois en tant que présidente de votre fédération ?
Ma priorité et mon engagement en qualité de Présidente sont de poursuivre la dynamique initiée il y a 130 ans ! Aussi, consciente des enjeux et de l’environnement concurrentiel de la Fédération, je suis convaincue qu’il faut une évolution des modèles de structures, des modèles d’adhésion et de notre fonctionnement tout en préservant ce qui fait notre force, à savoir notre proximité avec les pratiquants. C’est tout naturellement que le club et les territoires sont au cœur du projet politique fédéral eVolution#2024.
Depuis plusieurs mois nous avons mis un place un chantier qui me tient particulièrement à cœur celui de la Responsabilité Sociale et Environnementale, la fameuse RSE. RSE dans laquelle j’ai décidé d’ancrer durablement et publiquement notre Fédération. Créée sur le principe – et les statuts – de la promotion de l’activité physique pour tous dans une optique de bien-être et de santé, la FFEPGV développe, naturellement depuis ses débuts, une démarche RSE. Sans parler de notre profond respect pour l’environnement qui permet à nos 500 000 licenciés d’apprécier chaque jour des pratiques extérieures de qualité. Il restait à en prendre réellement conscience, à la revendiquer et à afficher cette RSE pour convaincre de nouveaux publics de la qualité de notre démarche. Désormais la RSE irrigue les projets actuels et futurs de la Fédération. Pour exemple, lors de notre dernière Assemblée Générale Fédérale qui s’est tenue à Arles en décembre nous avons lancé les « Trophées RSE » de la Fédération. Ces Trophées, récompensent l’engagement des clubs et des structures (Coreg, Codep); à la protection de l’environnement et de nos ressources énergétiques, à la promotion sur tous les terrains de nos valeurs solidaires et humanistes et de nos programmes d’activités physiques, dont les bienfaits pour notre bien-être et pour notre santé ne sont plus à prouver.
Sport Santé et Bien-être santé, n’ont jamais autant été au cœur des préoccupations avec le changement climatique, le climat social, l’augmentation des cas d’obésité,.. quels sont les priorités et les actions 2020 de la fédération?
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