Roxane Fournier pédale vers l’avenir

Roxane Fournier trace la route sur son deux-roues. A raison d’une vingtaine d’heures par semaine, soit environ trois heures par jour, la cycliste qui réside en Haute-Savoie fait travailler son corps et son cardio à grand coup de pédale. Classée 26e mondiale par l’Union Cycliste Internationale (UCI), c’est principalement sur route que la numéro 1 française s’exerce. « Sauf durant les stages en Equipe de France où nous sommes sur piste, précise-t-elle. Le reste de l’année, je vais toujours m’entraîner le matin. Quand je reviens, je me pose une petite heure et puis je vais me promener dans la montagne. L’hiver, je vais au cinéma, je lis un peu aussi…Mais je me repose surtout, les journées passent vite et les efforts s’enchaînent. »

L’implication de la FDJ dans le monde du cyclisme au féminin a changé la donne.

Membre de la Team FDJ-Nouvelle Aquitaine- Futuroscope, Roxane Fournier, qui a débuté le cyclisme au sein du Parisis Athletic Club, avait failli tout arrêter il y a deux ans. « Je n’avais pas de contrat, donc la situation était difficile », confie l’athlète de 25 ans. Mais l’implication de la FDJ dans le monde du cyclisme au féminin a changé la donne. « J’ai pu devenir professionnelle et vivre de mon sport. La FDJ a également permis de salarier plusieurs filles dans l’équipe. Six sur douze au total. Et certaines jeunes bénéficient de bourses d’étude. « Cette aide financière va nous permettre de nous développer. Les choses vont dans le bon sens, il faut que l’on continue comme ça. »

Une sixième place encourageante

CRÉDIT PHOTO THOMAS MAHEUX – FDJ-NOUVELLE AQUITAINE-FUTUROSCOPE

Continuer à se projeter vers l’avant avec optimisme, tel est l’état d’esprit de Roxane Fournier. A l’image de son analyse des résultats de l’équipe, arrivée sixième lors des championnats du monde du contre-la-montre par équipe en Norvège, en septembre dernier. « On aimerait toujours mieux faire mais c’est une belle performance parce que c’est la première fois que nous sommes en course dans cette compétition qui demande beaucoup de travail technique. »

Le nombre d’équipes en lice sur la ligne de départ est davantage questionnant. « Nous n’étions que neuf. Comme l’UCI et l’organisation ne donnent rien aux participantes, toutes les équipes qui ne sont pas assurées de faire un podium ou un Top 5 ne prennent pas le risque de faire le déplacement. » Un manque de concurrence qui pourrait empêcher à terme le développement sportif de la pratique.

Mais à l’heure actuelle, la situation évolue positivement. « C’est bien de voir qu’il y a de plus en plus de vélo à la télévision, qu’il y a des courses féminines qui se créent. Cela permettra aux jeunes filles de se dire qu’elles peuvent tout simplement faire du vélo. L’équipe met en place un système de formation avec plusieurs jeunes filles que l’on suit assidument. Il y a une très belle génération qui arrive, » affirme Roxane Fournier. Pour le moment, la sportive a fini sa saison. « Je ne vais pas faire de piste cet hiver pour réellement me reposer et couper pendant un mois. » Avant de se présenter sur les classiques de début de saison en février pour y faire une performance. Notamment celui de Belgique avec « du vent et des bosses. C’est ce que je préfère ! » s’exclame-t-elle.