Saint Michel Sports Handball, une montée historique, sous conditions
La Nationale 1 féminine de Saint Michel Sports Handball est une équipe qui se maintient depuis 3 ans. Avec l’arrêt brutal du championnat, grâce à sa performance sur la saison, l’équipe accède à la Division 2 la saison prochaine. Mais pour se faire, certaines conditions doivent être remplies, dont le cahier des charges fédéral. Et cela dans des circonstances très particulières.
Depuis 3 ans, la Nationale 1 féminine de Saint Michel Sports Handball (anciennement VOHB) se maintient en ayant fini 2èmela saison 2018-2019. Grâce à leurs performances cette saison avec 14 victoires dont les 8 dernières sont consécutives, 1 nul et 1 défaite, les filles de la Nationale 1 accèdent à la Division 2 la saison prochaine.
Une montée historique pour un club pérenne au plus haut niveau
Créé en 1971, le club de Saint Michel Sports Handball, dans l’Essonne (91), a accédé au niveau national en 1982 pour la section masculine et en 1983 pour la section féminine. Aujourd’hui, le SMS Handball est un des rares clubs de France à évoluer au niveau national aussi bien chez les filles que chez les garçons. L’équipe féminine était présente au 2èmeplus haut niveau national de septembre 1994 à juin 1997.
« La montée en D2 était notre objectif et notre rêve. »
L’équipe N1 de SMS Handball entraînée par Alexandre Taillefer, a gravi les échelons nationaux d’année en année. C’est sans compter sur une motivation importante des joueuses. En témoigne Anne-Sophie Miel, vice-capitaine de l’équipe :« Ca fait 4 ans que j’évolue dans ce club. Avant j’étais à Gif-sur-Yvette. J’ai été contacté par l’ancien coach et j’ai rejoint ce club pour intégrer l’équipe. On a un bon collectif ça nous a permis l’année dernière d’arriver seconde de notre poule. Cette année l’objectif était d’être à la première place. Ce qu’on a réussi faire. La montée en D2 était notre objectif et notre rêve. »
« Pas de cahier des charges honoré, pas de D2. »
Grâce à leur travail et leur investissement tout au long de la saison, les joueuses peuvent aujourd’hui fêter leur première place acquise avec 9 points d’écart sur leurs concurrentes directes (4 victoires et un match nul). Une montée qui a été actée le 16 mars 2020, suite à la décision quant à l’avenir des championnats amateurs par la Fédération Française de Handball (FFHB) face à la situation liée au coronavirus. Elles ont donc ainsi rendu sportivement possible l’accession à la Division 2, antichambre de la division professionnelle. Néanmoins, il reste encore du chemin afin de remplir au mieux le cahier des charges de la FFHB avant le 30 juin 2020, qui impose des obligations financières, structurelles et fonctionnelles.
Anne-Sophie Miel explique :« Le cahier des charges imposé par la Fédération requiert beaucoup de choses au niveau organisationnel, matériel et humain. Le budget du club doit être de 350 000 € pour accéder à cette division 2. Nous n’y sommes pas encore. » L’équipe et son club mettent donc en place différentes actions pour financer leur place : « Nous avons monté un dossier de sponsoring et une cagnotte en ligne. Si on ne remplit pas le cahier des charges, pas de D2. On resterait sur notre division, ce qui serait dommage car on a travaillé pour cela. Cela fait 2 ans qu’on est dans de belles performances. »
L’appel à soutien porté et lancé par les joueuses et l’ensemble du club
Le club a donc plus que jamais besoin de s’entourer de partenaires qui souhaitent les accompagner dans cette aventure sportive. Dirigeants, bénévoles et joueuses oeuvrent ensemble pour l’avenir du club afin de rendre le rêve possible. Depuis plusieurs années les joueuses y sont impliquées et organisées par Pôle : « A l’intérieur des pôles nous sommes mobilisées pour aider au développement du club,précise Anne-Sophie, c’est un peu atypique. Le club a toujours voulu un investissement de notre part en dehors du terrain, afin de créer une dynamique autour du club. On est donc vraiment toutes investies pour aider le bureau, même si nous avons toutes un métier à côté ou dans les études. »
A 23 ans, celle qui a découvert le handball tardivement ne se verrait pas ne pas atteindre l’objectif : « J’ai toujours fait énormément de sport dans ma vie. Le handball, j’y suis arrivée comme un cheveu sur la soupe. Mais ça s’est vite transformé en passion. A travers les défaites et les victoires j’ai beaucoup appris. C’est une école de la vie. Par conséquent, accéder à ce niveau en validant le cahier des charges, serait une consécration. »
Propos recueillis par Aurélie Bresson
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