Valériane Ayayi Vukosavljevic, de la maternité au retour sur les terrains de basket
En annonçant sa grossesse sur les réseaux sociaux juste après les Jeux olympiques, Valériane Ayayi Vukosavljevic est rapidement devenue l’icône d’une maternité réussie dans le monde du basket. À peine remise de son accouchement, la médaillée de bronze de Tokyo a renfilé les baskets avec son club et a déjà ajouté une médaille à son palmarès.
Lorsque la France bat la Serbie aux Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier, Valériane Ayayi Vukosavljevic apprend à son équipe qu’elle est enceinte. Jusqu’ici, seules Valérie Garnier, la coach des Bleues, leur médecin et trois co-équipières étaient au courant. C’est la surprise pour tout le monde. Pour la taulière de l’équipe de France, cette médaille de bronze a d’autant plus de saveur.
Valériane Ayayi, des victoires sur tous les fronts
L’équipe de France rentre avec trois médailles sur trois possibles après les championnats de France, l’Euro et les JO. Valériane Ayayi Vukosavljevic entame son congé maternité, le début d’une nouvelle aventure. Cela fait maintenant trois mois que la joueuse de Basket Landes et son mari Filip Vukosavljevic, également basketteur professionnel, ont donné naissance à leur petite fille Alani. Et la sportive est déjà de retour sur le terrain. Avec son équipe, elle a déjà remporté la finale de la coupe de France contre Bourges le 23 avril dernier. Retour victorieux.
« Il est plus facile de revenir à l’entraînement après un accouchement qu’après une blessure », lance l’ailière. Valériane Ayayi Vukosavljevic se dit chanceuse d’avoir eu « une grossesse et un accouchement vécus dans les meilleures conditions » et s’est rapidement remise de son accouchement. Non sans effort. Gérer une blessure ou une reprise après avoir mis au monde son enfant, la basketteuse considère que « c’est le quotidien de toute sportive de haut niveau ».
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Maternité et retour sur les parquets
Valériane Ayayi Vukosavljevic a aussi dû apprendre à écouter davantage son corps. Ayant choisi d’allaiter sa fille, la première séparation pour le match de Charleville-Mézières, le 10 mai, a nécessité une organisation à la pointe. « J’ai dû tirer mon lait assez fréquemment. Donc finalement ce n’était pas reposant. J’aurais préféré le faire avec elle. » Décision prise. Avec le soutien de son club, Alani sera de la partie pour les prochains déplacements. Une maternité pleinement assumée.
Ainsi, c’est entourée de ses coachs, de son mari et de sa famille que la joueuse de Basket Landes revient à la compétition. Et, sélectionnée 125 fois en équipe de France, Valériane ne compte pas s’arrêter là. « Les discussions sont en cours avec la fédération. Ce n’est pas facile car c’est la première fois que cela se présente. Mais pour le moment, je reste quand même concentrée sur ce qui se passe avec mon club. »
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Les JO 2024 en ligne de mire
La joueuse de 28 ans est ambitieuse. « Ça n’a pas bougé, lance-t-elle, mes co-équipières pourront vous le confirmer. Je n’aime pas perdre. J’ai toujours envie de gagner des médailles, des titres et de partager des moments avec les Bleues et en club. » Pourtant, quand elle était plus jeune, Valériane pensait arrêter le basket professionnel à 27 ans. Et après sa grossesse, cette idée lui est revenue en tête. « Bien sûr que j’y ai pensé, dans les moments difficiles. Je me disais que c’était peut-être le moment d’arrêter. » Mais finalement, l’arrivée de sa fille a été une renaissance pour la joueuse.
Du basket et un nouveau chapitre
Elle voit ce nouveau départ comme le début d’une autre carrière, ou plutôt, comme une deuxième partie de carrière. C’est une pause qui lui a permis de souffler physiquement et mentalement. Aujourd’hui, Valériane Ayayi Vukosavljevic se sent prête et espère évoluer encore de nombreuses années à haut niveau. « Ma fille qui me regarde et me supporte, c’est une motivation supplémentaire. Je le fais aussi pour elle, pour ces anecdotes à raconter, qu’on pourra partager et qui pourront peut-être l’inspirer… »
Propos recueillis par Violène Vétillard
Crédit photo : Olivier Panier des Touches
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