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Gilles Galinier : “Nous sommes complètement connectés aux thématiques incontournables que sont le développement durable, l’économie circulaire et la performance.

Aurélie Bresson
05.08.2024

Depuis la saison 2019-2020, le groupe chimique français Arkema s’engage dans le sport et particulièrement pour le développement de la première division féminine de football. Rencontre avec Gilles Galinier, directeur de la communication pour Arkema qui détaille la politique maison et les valeurs défendues par le Groupe.

Récemment, l’entreprise d’environ 7 500 salarié·e·s, pour un peu plus de 25 usines sur le territoire, a amplifié son implication dans le sport en soutenant un groupe de cinq athlètes, de disciplines différentes : Pauline Déroulède, tennis fauteuil, Gaëtane Thiney et Clara Mateo, football, Alexis Hanquinquant, para triathlon mais aussi la nageuse artistique mexicaine, Jessica Sobrino.

POURQUOI SOUTENEZ VOUS SPÉCIFIQUEMENT CES CINQ ATHLÈTES ?

Nous avons lié le sponsoring et le mécénat d’Arkema autour de valeurs chères à l’entreprise, dont l’inclusion. À côté de notre engagement dans le football au féminin, du haut niveau aux amatrices, on a constitué une team d’athlètes que l’on souhaitait valoriser, accompagner, dont deux pratiquent du handi sport. Il y a quatre ans, on a monté un partenariat avec Pauline Déroulède, qui va participer aux Jeux paralympiques, tout comme le para triathlète Alexis Hanquinquant. En plus d’être un grand champion, Alexis utilise nos matériaux dans quelques-uns de ses équipements. Ce qui joint l’inclusion du handicap avec la performance et l’innovation des matériaux sur lesquels nous travaillons.

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ARKEMA S’IMPLIQUE SUR DES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS ? C’EST UNE PARTIE MÉCONNUE DE SON ACTIVITÉ…

En effet, notre entreprise de chimie s’est spécialisée dans l’invention et la production de matériaux à forte valeur ajoutée. Parmi les nombreux marchés que nous adressons, il y a celui du sport et notamment les semelles d’un certain nombre de chaussures. On travaille un élastomère, vendu sous la marque Pebax, qui combine à la fois légèreté, élasticité, confort, résistance et flexibilité. Il offre aussi un certain retour d’énergie pour l’athlète qui gagne en performance. Toutes les grandes marques, comme Décathlon, Umbro, ON et Mizuno l’ont adopté.  Du coup, on touche des disciplines comme l’athlétisme, le football. Les records de marathon ont été régulièrement battus par des coureurs qui utilisaient des marques utilisant elles mêmes du pebax.

 

Y-A-T-IL UNE PARTICULARITÉ DANS LA FABRICATION DE CES SEMELLES ET DE CE MATÉRIAU ?

Dans la plupart de ses gammes, il est issu de la chimie du ricin, c’est-à-dire qu’il provient directement de plantes. C’est une véritable spécificité, un savoir-faire unique de l’entreprise. On a pris l’habitude de fabriquer des matériaux de sport grâce à la chimie biosourcée. Du coup, le produit, en plus d’être de qualité, est recyclable. Nous sommes complètement connectés aux thématiques incontournables que sont le développement durable, l’économie circulaire et la performance.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES POUR ARKEMA DANS LE MILIEU SPORTIF ?

Nous travaillons avec la Fédération fançaise de football (FFF) pour que le football au féminin prenne toute sa place dans notre société, qu’il se professionnalise. On échange aussi avec le diffuseur. On discute également avec les clubs pour que, petit à petit, le championnat français devienne le plus intéressant d’Europe. D’ailleurs, dans notre team, Clara Mateo, internationale française et ingénieure de formation travaille sur les matériaux de performances puisqu’elle est salariée de notre entreprise. Concernant notre team, et particulièrement sur le handi sport, j’espère que Pauline et Alexis brilleront aux Jeux paralympiques. De notre côté, nous voulons continuer à faire connaître nos matériaux et les solutions innovantes que nous développons.

Article issu du magazine numéro 26 Les Sportives. 

 

 

Aurélie Bresson
05.08.2024

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